Photo Anna Ivanova, photographe

Les Rencontres EDIFIM

Anna Ivanova | Photographe

Rencontrer les femmes et les hommes qui collaborent avec EDIFIM, c’est découvrir des parcours passionnants, guidés par la passion, la curiosité et l’exigence. Aujourd’hui, place à Anna Ivanova, photographe autodidacte au regard affûté, qui capture avec sensibilité les projets EDIFIM.

Photo Anna Ivanova, photographe

C’est un vrai plaisir de photographier un lieu et d’en révéler l’harmonie, le style, ou la douceur.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis originaire de Russie et je vis en France depuis 2011. Je suis autodidacte en photographie, même si, très jeune, je baignais déjà dans le dessin, l’aquarelle et les arts plastiques. J’ai d’abord fait des études en tourisme de montagne, influencée par ma mère qui travaillait dans ce domaine. Puis en arrivant en France, j’ai appris le français, avant de suivre un master en marketing et aménagement des destinations touristiques.

Mais la photo a toujours été présente. Je me souviens avoir eu mon premier appareil vers 17 ans. À chaque sortie, il était dans mon sac. Je photographiais tout ce qui attirait mon œil. Petit à petit, je me suis dit : « tiens, ce n’est pas si mal, je vais essayer avec un appareil plus performant… ». Et c’est comme ça que tout a commencé.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la photographie votre métier ?

En arrivant à Lyon, je ne trouvais pas d’emploi dans le tourisme de montagne. Alors j’ai commencé à me tourner vers la photo, d’abord en photographiant des mariages. C’était plus simple de se faire connaître en BtoC, et ça me permettait aussi de garder un lien avec la communauté franco-russe. Mais au début, ce n’était pas suffisant pour en vivre, alors je suis partie m’installer à Albertville, où j’ai trouvé un emploi plus stable. En parallèle, je continuais à photographier des mariages l’été.

Puis en 2019, j’ai pris une décision importante : me consacrer à 100 % à la photographie. Ce n’était pas le moment idéal puisque le COVID est arrivé peu après, mais ça m’a finalement permis de me poser, de réfléchir, de développer mon site, mes réseaux, et de poser des bases solides.

J’ai aussi beaucoup appris sur ce que j’aimais vraiment photographier, sur mon style, sur ce que je voulais transmettre. Aujourd’hui, je me partage entre les mariages, les shootings outdoor, l’immobilier, les portraits, les photos d’entreprise ou encore les reportages de famille. Et je ne regrette absolument pas ce choix.

Qu’est-ce qui vous attire particulièrement dans la photo d’architecture ou d’immobilier ?

J’adore les lignes. Les perspectives parfaites. Je suis très attentive à l’horizontalité, à la verticalité, aux jeux de cadres dans les cadres. Ce goût pour la géométrie se retrouve dans mes photos de paysages comme dans mes photos de mariage. En immobilier, j’aime chercher le bon angle, isoler un détail, zoomer sur une matière, travailler la lumière naturelle pour sublimer les volumes.

C’est un vrai plaisir de photographier un lieu et d’en révéler l’harmonie, le style, ou la douceur.

Comment préparez-vous un shooting immobilier, de la prise de contact à la livraison ?

Tout commence par une discussion avec le client : je veux être sûre que l’on partage la même vision. Je demande des inspirations, des exemples de traitements ou de couleurs. Souvent, les gens me laissent carte blanche, car ils viennent pour mon style de retouche. Mais je m’adapte toujours s’il faut un rendu plus classique.

Je fais ensuite un repérage sur Google Maps, j’analyse la lumière, l’exposition, les ombres, la météo… J’ai plusieurs applications sur mon iPhone pour m’aider à organiser un shooting. Parfois, il vaut mieux photographier un appartement à midi pour éviter les ombres trop marquées. Et contrairement aux idées reçues, un ciel nuageux, c’est souvent parfait pour adoucir les contrastes et révéler les textures.

Après le shooting, je trie. Je peux avoir jusqu’à 5000 photos à passer en revue après un mariage ! C’est un long processus : premier tri, deuxième tri, puis retouches. Le lendemain, je repasse sur les images avec un œil neuf pour harmoniser l’ensemble. Ensuite, je livre tout sur une galerie web privée.

Vous travaillez sur des projets très variés : portraits, résidences, shootings lifestyle… Qu’est-ce que vous aimez dans cette diversité ?

Je ne m’ennuie jamais. Chaque projet est un nouveau défi, un nouveau lieu, de nouvelles personnes. J’adore cette dynamique. J’aime autant photographier la montagne que des intérieurs décorés avec soin, des matières, des lumières douces, des ambiances intimistes.

J’ai un vrai faible pour les textures. Un rideau qui filtre le soleil, une ombre portée sur un mur, un reflet sur un vase… Tous ces détails me parlent beaucoup.

Selon vous, qu’est-ce qui fait la force d’une photo réussie dans l’immobilier ?

Ce sont les lignes, la perfection des lignes. C’est souvent inconscient, mais quand tout est bien cadré, bien aligné, ça donne une impression de calme, d’équilibre.

La composition est aussi très importante : l’œil lit une image de gauche à droite, donc le cadrage doit guider le regard naturellement. La règle des tiers fonctionne toujours très bien. Et puis j’aime ajouter ma petite touche : un rayon de soleil qui caresse une façade, un reflet, une étoile de lumière…

Je préfère les photos lifestyle, avec une personne dans la scène. Quelqu’un qui prend son café sur un balcon, ça donne tout de suite envie de s’installer et de se projeter.

Depuis quand travaillez-vous avec EDIFIM ? Avez-vous un souvenir marquant à partager ?

Je travaille avec EDIFIM depuis environ quatre ans, juste après le COVID.

Un de mes meilleurs souvenirs, c’est l’événement sur le catamaran organisé l’an dernier. C’était la première fois que je photographiais la mer sur le bateau, et la lumière était incroyable. C’est un moment que je n’oublierai pas.

Quelles valeurs partagez-vous avec EDIFIM ?

Je dirais avant tout la simplicité de la collaboration. C’est fluide, agréable, et basé sur la confiance. Je m’organise librement, et je donne toujours le meilleur de moi-même sur chaque shooting. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est cette reconnaissance que j’ai en retour. Quand c’est équilibré, qu’on donne et qu’on reçoit, c’est très motivant. C’est une vraie relation de respect professionnel.

Comment voyez-vous l’évolution du métier de photographe dans l’univers immobilier ?

C’est un métier qui évolue vite, avec de nouvelles attentes visuelles, des tendances fortes sur les réseaux sociaux, et des formats de plus en plus variés : drone, vidéo, réalité augmentée… Aujourd’hui, on ne se contente plus d’une belle photo en paysage. Il faut penser aux réseaux, surtout à Instagram, qui impose ses codes. Maintenant, je shoote systématiquement en vertical et en paysage, pour m’adapter. Avant, c’était du carré, maintenant c’est du portrait. Le format dicte presque le cadrage.

Le drone, par exemple, apporte un regard complètement différent. Je n’ai pas encore le permis, mais en montagne, c’est clairement un outil qui donne une autre dimension aux paysages. Ça permet aussi de montrer un projet immobilier dans son environnement, ce qui est essentiel.

Il y a aussi beaucoup de discussions autour de l’IA. Oui, ça peut faire peur, mais pour moi, ça ne remplacera jamais la sensibilité humaine, ni le regard du photographe. Chaque artiste a son propre style, sa manière unique de voir le monde. Moi, j’ai mon angle, ma manière de capter une ambiance, un détail. Et c’est ce que les gens viennent chercher chez moi. On me dit souvent : “Il y a beaucoup de concurrence dans la photo.” Mais pour moi, on est plus des collègues que des concurrents. On a chacun notre style, notre univers. C’est ça qui nous rend uniques.

Je pense qu’il faut rester soi-même, continuer à faire ce qu’on aime, et ne pas chercher à copier. On peut s’inspirer, bien sûr, mais trop regarder ce que font les autres peut vite faire perdre confiance. Il faut trouver son identité, et la cultiver.

Ce que je cherche, au fond, c’est à transmettre une émotion. Que ce soit pour la montagne, j’ai envie de donner envie aux gens de sortir, de respirer, d’aller voir un coucher de soleil ou un lac.

On a la chance d’avoir des paysages accessibles ici, pas besoin de marcher dix heures pour voir quelque chose de beau. Pour les mariages, les portraits ou les familles, j’ai envie que les gens se trouvent beaux, qu’ils se sentent bien dans leurs images. J’ai envie de leur rapporter du bonheur avec mes photos. Et dans l’immobilier, mon objectif, c’est de donner envie. Que les gens se projettent, qu’ils se voient vivre dans ces lieux, qu’ils se disent : “C’est ici que je veux m’installer.”

Photo d'intérieur d'une promotion neuve d'EDIFIM
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