Valentin Ayrault, passionné de 3D depuis son adolescence, a fondé Valentinstudio en 2014 après une carrière prometteuse dans la création visuelle pour l’architecture. Ce studio lyonnais se distingue par ses images et animations de synthèse photoréalistes, mêlant créativité et storytelling, pour accompagner promoteurs et architectes dans la valorisation et la commercialisation de leurs projets.
C’est vraiment là tout le challenge de notre métier : réussir à capter l’attention, générer des émotions, de l‘engagement et permettre à nos clients de transformer cela.
Pouvez-vous nous présenter Valentinstudio ?
Valentinstudio est un studio de visualisation architecturale 3D, qui a vu le jour en 2014 dans le centre historique de Lyon. À cette époque j’étais freelance et les demandes se multipliaient, avec un planning de plus en plus dense. Il était évident que j’avais besoin d’une structure plus solide pour répondre à ces enjeux, gagner en visibilité et me permettre d’intégrer des collaborateurs.
En tant que studio de visualisation 3D, notre métier consiste à créer des images et/ou des animations de synthèse photoréalistes qui permettront aux architectes, architectes d’intérieurs, promoteurs ou encore professionnels de l’hospitalité, de présenter, communiquer et commercialiser leurs projets, même lorsque ceux-ci ne sont encore qu’au stade de l’esquisse…
La force de notre métier est qu’il est à la fois technique et très créatif. Au-delà de la représentation visuelle, notre expertise est destinée à aider nos clients à atteindre leurs objectifs. Pour cela, nous avons à cœur de raconter une histoire derrière chaque image, de relayer des valeurs, des émotions… d’être différenciant finalement, pour capter l’attention, susciter l’intérêt et in fine, d’accélérer l’adhésion à un projet.
Pouvez-vous décrire un projet de A à Z chez Valentinstudio ?
Chaque projet et chaque client est unique, il est donc difficile de donner un process exact… Toutefois, il existe des étapes communes dans la réalisation d’une image.
Notre travail commence dès la réception du brief, constitué de divers techniques dont ceux de l’architecte (plans DWG, descriptif de construction, notice paysagère, etc…), parfois agrémentés de documents plus créatifs (moodboard, planches déco, images de références etc…) qui donneront le ton et la direction générale du projet en termes d’ambiance et de décoration.
Sur cette base, nous avons matière à réfléchir et à nous immerger dans le projet afin de proposer nos recommandations sur les éléments et les angles intéressants à valoriser dans le projet. La constitution d’un groupe projet en interne, au studio, est essentielle à ce moment-là du projet. L’émulsion collective et la communication seront des plus importantes dans la cohérence du projet et des images entre elles.
Au fil des échanges, nous mettons en place les premières esquisses de l’image à travers des maquettes blanches. Celles-ci nous permettront de proposer une vision de l’espace sous plusieurs angles de vue, afin de trouver celui qui le valorisera au mieux.
Une fois le point de vue acté et l’ambiance définie, vient ensuite la phase de mise en lumière et en matière de la scène, et la réalisation d’une première version de l’image. Celle-ci sera alors soumise à notre interlocuteur(trice), côté client, qui nous fera part, au besoin, d’éventuels ajustements. Une phase d’allers/retours permettra alors de peaufiner le visuel et de régler les derniers détails jusqu’à l’obtention d’un résultat final pleinement satisfaisant pour le client. Après quoi, le livrable final sera calculé et transmis en HD.
Quelles sont les étapes clés de votre carrière jusqu’à la fondation de Valentinstudio ?
Très jeune déjà, je me suis pris de passion pour la 3D, si bien que j’ai commencé à me former très tôt, en autodidacte, à 14 ans. Mon père œuvrait déjà dans le domaine quand j’étais tout petit et j’ai toujours été impressionné par les réalisations qu’il faisait (on parle là des prémices de la 3D dans les années 90 !).
Par la suite, je décroche mon premier emploi à Paris où j’œuvre au service marketing de la société Abvent, spécialisée en logiciels pour les architectes. A l’époque je réalisais des visuels et films d’animation afin de promouvoir les logiciels de l’entreprise.
Après 4 années passées chez Abvent, je décide de me lancer en tant qu’indépendant, pour donner libre cours à ma créativité. Fort de ma présence sur de nombreux forums communautaires de la 3D francophone, je me fais rapidement repérer par des profils seniors qui me proposent du boulot (ce qui a grandement facilité mon développement).
Et c’est une décennie plus tard, après avoir travaillé sur de nombreux projets, auprès d’une clientèle particulièrement spécialisée en immobilier haut de gamme, que je me suis décidé à passer en société. A cette époque je faisais face à une demande croissante et je souhaitais aller plus loin dans l’expérience de la visualisation 3D en offrant à mes clients une dimension unique, immersive et assurément réaliste. En 2014 et de cette volonté là, est né Valentinstudio.
Qu’est-ce qui vous a attiré vers la création 3D pour l’immobilier et l’architecture ?
Sans aucun doute le photoréalisme ! Et la projection qu’elle permet dans la “vie réelle”. La 3D est un domaine qui couvre de nombreux secteurs et des compétences diverses et variées (animateur, effet spéciaux, etc..). Le fait de pouvoir se spécialiser permet de donner le meilleur de soi-même sur un sujet précis et ainsi de performer.
Aujourd’hui, il m’arrive encore de pratiquer avec les équipes, que cela soit au niveau de la direction artistique ou encore de la création de film originaux. La technique/technologie change, on ne s’ennuie jamais et les rendus sont de plus en plus précis. Je peux dire que même après toutes ces années, je garde le même émerveillement pour le métier !
Quelles compétences et qualités sont essentielles pour réussir dans ce métier ?
Les 2 premières qualités qui me viennent en tête et qui sont indéniables dans notre métier sont : la curiosité métier / technique qui permet de s’adapter et se former facilement face aux évolutions constante de nos outils (cette adaptabilité permet de “rester dans la course” lors d’éventuelles mutations du secteur) et l’appétence, naturellement, pour l’architecture et l’architecture d’intérieur, les tendances. Au-delà de l’aspect technique et du métier, il est important d’avoir cette sensibilité esthétique et créative et de pouvoir le comprendre et s’en inspirer pour nourrir les projets.
A cela, j’ajouterai également la capacité d’écoute et la compréhension des enjeux et attentes client derrière chaque projet. Cela permet de nourrir les créations en prenant la bonne direction pour retranscrire au mieux la vision et les valeurs fortes de chaque projet.
Quels sont les défis les plus courants que vous rencontrez dans vos métiers et comment les surmontez-vous ?
Trouver le juste équilibre dans le triptyque : photoréalisme, créativité et pertinence commerciale. Bien qu’il soit plutôt “facile” de faire un rendu photoréaliste de nos jours, les contraintes commerciales d’une image obligent à faire des choix qui ne vont pas toujours dans le sens du photoréalisme.
Au-delà de notre capacité à pouvoir faire cela, il est parfois difficile pour certains pro créatifs ou puristes de la 3D de devoir réaliser un contenu qui soit moins photoréaliste, mais plus vendeur (surtout lorsque la raison pour laquelle on vient vous voir est, justement, le photoréalisme).
Comment voyez-vous l’impact de votre travail sur vos clients ?
Le premier impact visible est l’engagement et les réactions générées par les images, leur portée. Dernièrement par exemple, un client nous a sollicité car il avait un bien à la vente depuis plusieurs mois mais celui-ci (malgré son potentiel) ne trouvait pas acquéreur. Le visuel dont il disposait pour sa commercialisation n’avait pas l’effet escompté et n’invitait pas vraiment à la projection. On nous a donc demandé de faire ce visuel et notre client à transformé la vente dans les semaines qui ont suivi !
C’est vraiment là tout le challenge de notre métier : réussir à capter l’attention, générer des émotions, de l‘engagement et permettre à nos clients de transformer cela.
Un autre élément qui constitue un bon indicateur de l’impact de notre travail sur nos clients sont (bien sûr) leurs retours, mais aussi, lorsqu’on a la chance de pouvoir voir en vrai l’avant / après des projets, leur sortie de terre. Et de pouvoir constater la cohérence de la projection 3D photoréaliste avec la réalité du projet.
Depuis quand travaillez-vous avec EDIFIM ?
Nous entamons la 4ème année de collaboration avec EDIFIM et nous avons à cœur que cela dure encore longtemps !
Pouvez-vous nous partager une anecdote ou un moment marquant de votre collaboration avec EDIFIM ?
Plus qu’une anecdote en particulier, notre collaboration avec EDIFIM est constituée de nombreux moments marquants… Je pense par exemple aux périodes de fin d’année, périodes clés pour l’immobilier de montagne (spécialité du studio) où nous avons le plaisir de découvrir de nouveaux projets toujours plus challengeants et ambitieux. C’est une période souvent intense, qui demande de la réactivité, de la précision et de pouvoir répondre rapidement aux attentes d’EDIFIM pour les accompagner au mieux dans la préparation de leurs commercialisations.
Et puis notre collaboration est aussi marquée par d’autres petits détails, notamment, comme les messages de fin de projets qui nous montrent, après divers allers/retours, que nous avons réussi à transcrire visuellement, les intentions et valeurs d’un programme. Ou encore, lorsqu’on découvre les visuels publiés (et crédités) dans de belles revues spécialisées.
Et bien sûr, la rencontre avec l’équipe EDIFIM, à Marseille, lors d’une journée unique en septembre. Ce fut un moment passionnant de rencontres et d’échanges.
Quelles sont les valeurs que vous partagez avec EDIFIM ?
Les valeurs que nous partageons avec EDIFIM sont : l’attention portée aux détail l’exigence dans les projets et le challenge, mais aussi et surtout les valeurs humaines, comme la transparence, une communication ouverte et la volonté de créer des relations durables et saines, avec des partenaires “locaux”.
Quelles sont vos plus belles collaborations avec EDIFIM ?
Il y en a plusieurs ! Mais si l’on devait n’en citer que quelques-unes, il y aurait : LE BOIS DES OURS, sans aucun doute ! C’est un projet sur lequel nous avons pris beaucoup de plaisir à travailler. Il y a parfois une certaine affinité architecturale, sur laquelle nous nous retrouvons et ce projet en fait indéniablement partie !
Il y a également l’ambitieuse requalification d’un ancien hôtel thermal, à Aix-les-Bains, LA VILLA THERMALE, sur laquelle nous avons déployé une énergie considérable pour délivrer à EDIFIM des rendus à la hauteur des lieux. Ce type de projet, plus atypique et qui nécessite de composer avec l’existant et de rester cohérent avec le patrimoine, nous plaît particulièrement.
Comment voyez-vous l’évolution de la création 3D dans l’immobilier et l’architecture dans les prochaines années ?
Le domaine de la 3D de manière générale rencontre régulièrement de nombreuses évolutions techniques, technologiques ou encore d’usage. Et il est important de pouvoir s’en accommoder et de faire avec, de s’en inspirer.
En ce qui concerne la 3D dans l’immobilier et l’architecture (particulièrement de prestige), la réalisation de visuels et supports de qualité, enrichis par la sensibilité humaine, reste le meilleur média pour une communication percutante. Cette dimension humaine est essentielle pour transmettre des éléments plus intangibles, comme une narration, des émotions et des valeurs dans l’image, rendant celle-ci plus accessible, engageante et immersive. Je suis convaincu que l’image a encore un bel avenir devant elle.
Par ailleurs, divers outils complémentaires apportent du dynamisme à la communication, permettant de se démarquer. Nous avons à cœur de suivre ces évolutions de près et d’offrir de nouvelles solutions à nos clients au fil du temps.
Quelle est votre devise ?
Ne jamais s’endormir sur ses lauriers !
Comment cette devise vous guide dans votre quotidien ?
Cette devise m’anime dans ma soif d’apprendre, de faire mieux et ainsi, de rester toujours à la page sur les dernières tendances technologiques et créatives.