Emmanuel Mansuy accompagne l’ensemble des filiales du groupe EDIFIM, dans l’identification et la qualification, jusqu’à la commercialisation des opérations de réhabilitation du patrimoine bâti.
Chaque patrimoine bâti est différent. Nous devons à chaque fois appréhender tous les champs des possibles à partir des éléments architecturaux, techniques, juridiques et commerciaux, pour retenir ce qui fera les fondations d’une opération à succès.
Quelles sont vos missions ?
Accompagner EDIFIM dans le développement et le déploiement des opérations de réhabilitation du patrimoine bâti.
À ce titre j’accompagne les équipes d’un point de vue de technique, juridique et commercial. Je veille à l’analyse des besoins des secteurs, des attentes de nos partenaires publics et privés et au respect du cahier des charges d’EDIFIM avec ce que nous impose et nous inspire le patrimoine bâti.
A quel moment intervenez-vous au sein de l’entreprise ?
De l’identification et la qualification des opportunités, jusqu’à la commercialisation des opérations, en soutien et en collaboration avec l’ensemble des filiales et services du groupe.
Qu’appréciez-vous le plus dans vos missions ?
La pluralité des domaines d’interventions, le travail en équipe et le terrain.
Chaque patrimoine bâti est différent. Nous devons à chaque fois appréhender tous les champs des possibles à partir des éléments architecturaux, techniques, juridiques et commerciaux, pour retenir ce qui fera les fondations d’une opération à succès.
Ce travail nécessite une vision globale, pluridisciplinaire et un travail collaboratif où chacun contribue, par sa vision et son ses compétences, à la réussite des projets.
Enfin ce sont des missions qui nécessitent d’être en connexion avec les immeubles que nous identifions et les territoires où ils se situent. Des missions qui ne peuvent pas être dissociées du terrain, et du dialogue avec les vendeurs et les collectivités concernées.
Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Ayant débuté dans le conseil en investissement immobilier j’ai rapidement développé un goût et une affection particulière pour le patrimoine bâti, bien avant la question du ZAN. Participer à la transmission d’une histoire, d’un patrimoine qui a pris du temps à construire, qui nous a précédé et qui forge l’identité de nos territoires, m’a toujours touché.
Étant très attaché à ma région et à ma ville de naissance (Grenoble) j’ai donc cherché à savoir comment participer à sa mise en valeur à travers son patrimoine et mes compétences. J’ai alors eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont fait confiance alors que je débutais et des architectes du patrimoine qui m’ont appris à mieux connaître ce qui me touchait. Aujourd’hui c’est encore une question de rencontres et de confiance qui me permet d’agir à plus grande échelle.
Quelles sont les qualités humaines et quelles compétences sont nécessaires pour occuper ce poste ?
Avant tout je dirais l’écoute, la curiosité et l’imagination.
Les opérations sur le patrimoine bâti sont complexes et ont un caractère affectif très fort. Il faut donc savoir être à l’écoute des enjeux (sociaux, urbains, architecturaux) qui y sont liés et s’entourer de spécialistes qui vont vous guider et vous permettre d’en révéler tout le potentiel. Enfin plus particulièrement mon poste requiert des compétences transversales qui vont garantir une analyse globale des sujets afin de permettre aux équipes d’EDIFIM d’apporter leur savoir-faire et de travailler en détail sur la réalisation des opérations.
Quel a été votre parcours avant d’entrer chez EDIFIM ?
J’ai débuté en 2001 dans l’immobilier en tant que conseiller en gestion de patrimoine. Puis j’ai créé ma structure en tant qu’opérateur afin de proposer des investissements en lien avec la réhabilitation du patrimoine. J’ai ainsi eu la chance de réaliser une quinzaine d’opérations qui ont permis la livraison de plus de 15.000 m2 de logements réhabilités. Enfin, avant de rejoindre le Groupe EDIFIM, j’ai eu la charge de la direction de développement foncier France chez un opérateur national.
Ce parcours m’a permis de comprendre et de maîtriser l’ensemble du processus et des enjeux liés aux opérations de réhabilitations.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant qui aimerait exercer votre métier ?
Commencer par le lieu.
Nous ne créons pas le bâtiment, nous le mettons en valeur à travers une intervention qui va s’appuyer sur ses caractéristiques. Je conseillerais donc avant tout de maîtriser certaines notions techniques et architecturales et ensuite de maîtriser les outils fiscaux, financiers et réglementaires qui vont garantir leur succès. Enfin il faut aimer et comprendre son territoire.
Quand vous n’êtes pas au travail, comment profitez-vous de votre temps libre ?
Du sport. Que ce soit la course à pied ou le vélo, cela me permet de faire le vide ou plutôt le plein d’énergie. Cela me permet également d’être en contact avec mon environnement, de prendre le temps d’observer les paysages et même d’avoir la chance de « rencontrer » des bâtiments qui attendent d’être révélés et de nous raconter une nouvelle histoire.
Quel est l’un de vos plus beaux souvenirs dans votre métier ?
Avoir entendu un jeune étudiant qui interpellait un ami qui allait monter dans l’immeuble pour lui dire de prendre le temps de venir voir la cour intérieure, de regarder ce qui avait été fait et voir comme c’était « beau ». Je me suis dit alors que nous avions réussi à transmettre quelque chose, une émotion qui touchait toutes les générations.
Enfin quand je repasse devant des immeubles que nous avons réhabilités il y a 7 ans, sans tags, sans dégradations et bien entretenus, je me dis que les personnes sont sensibles à ce qui est réparé, et que cela fait partie du patrimoine de chacun (habitants, riverains, passants).
Quelle est votre devise ?
« Le bonheur est de désirer ce que l’on possède déjà » de Saint Augustin.
Et j’ai une grande joie, à travers mon travail, de contribuer à la préservation et à la mise en valeur de ce qui existe déjà et de permettre aux générations futures d’en profiter avant qu’elles ne le renouvellent à leur tour.
